Rapatriement de la dépouille d’Étienne Tshisekedi si nouveau gouvernement

La conférence de presse tenue le 8 février au siège de l’UDPS à Limete a permis à cette formation politique de donner sa position officielle et celle de la famille biologique d’Étienne Tshisekedi quant au rapatriement de la dépouille de l’illustre disparu. Les familles biologique et politique de l’illustre disparu conditionnent, en effet, le retour du corps d’Étienne Tshisekedi au pays, à la mise en place du gouvernement de large union nationale tel que prévu par l’accord signé sous les bons offices de la Cénco.
Éviter la politisation des obsèques
L’UDPS s’est également dite très indignée par le « comportement récupérateur » du régime en place face au deuil du président Étienne Tshisekedi. Jean-Marc Kabund-a-Kabund a également précisé que ce sont les familles biologique et politique du défunt qui vont coordonner valablement toutes les cérémonies y relatives. « Les autres partenaires ne viennent qu’en appui », a reconnu le secrétaire général de l’UDPS qui a noté que ce parti politique ne reconnaissait aucun autre comité parallèle, notamment celui rendu public par le porte-parole du gouvernement.
À en croire ce haut cadre de l’UDPS, cette formation politique n’est pas intéressée par l’offre des titres de voyage faite par l’actuel gouvernement à sa délégation. Jean-Marc Kabund-a-Kabund justifie cette position de l’UDPS par le constat d’un caractère malveillant et ostentatoire de cette offre qui les pousse à croire qu’ils sont face à « des calculs politiques de mauvais goût dont l’objet est de faire du tapage et marchandage inutile ».
Oui à l’accord du 31 décembre 2016
Pour le secrétaire général de l’UDPS, ce point de presse était également l’occasion de rappeler que le seul cadre politico-juridique qui devra régir l’espace politique congolais était l’accord de la Saint-Sylvestre. D’où la nécessité et l’urgence, a-t-il dit, de mettre en œuvre l’accord global et inclusif du 31 décembre 2016 de manière intégrale pour décrisper la situation politique du pays et cela en conformité avec le vœu populaire qui estime que seul un gouvernement mis sur pied en application de cet accord a le droit d’accompagner le deuil d’Étienne Tshisekedi. « L’UDPS précise que les dates du rapatriement et de l’enterrement de notre héros ne seront connues que si et seulement si deux préalables ci-dessous rencontrent des solutions », a-t-il aussi insisté. Il s’agit, selon lui, de la fixation du lieu et de la forme de l’enterrement. Pour ce premier préalable, Jean-Marc Kabund-a-Kabund a soutenu la pensée populaire qui parle de l’érection d’un mausolée au centre-ville de Kinshasa où sera gardé pour l’éternité le corps du père de la démocratie. La deuxième condition était, à l’en croire, la prise en charge de tous les frais liés aux obsèques par l’État congolais à travers le gouvernement de large union nationale en vue.
Jean-Marc Kabund-a-Kabund a, par ailleurs, invité ses militants et combattants, ceux du Rassemblement, la plate-forme politique à laquelle ce parti appartient et dont Étienne Tshisekedi a été le premier des dirigeants, ainsi que la diaspora à afficher une attitude de recueillement et de sérénité jusqu’à l’inhumation de l’illustre disparu. Par la même occasion, le secrétaire général de l’UDPS a appelé les éléments de la police et des forces de sécurité à plus de responsabilité. Cette conférence de presse était, rappelle-t-on, une réponse au communiqué du gouvernement Badibanga, qui a annoncé une prise en charge totale de ces funérailles dont notamment la disponibilité des titres de voyage Kin-Bruxelles-Kin pour les membres de la famille biologique d’Étienne Tshisekedi et de l’UDPS pour le rapatriement du corps.

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