Libération de Koffi Olomide sous caution

Le chanteur RD-congolais a été libéré parce qu’il n’y a eu aucune plainte déposée contre lui, affirme son avocat. 
Les choses sont allées très vite le 30 juillet. Après que le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté provisoire sollicitée par les avocats de Koffi Olomide, ces derniers sont montés au créneau pour faire valoir certaines clauses du Code pénal congolais qui plaident en faveur du prévenu. C’est notamment le cas de l’article 3 qui exige que la victime se plaigne avant que le parquet puisse agir et que la justice examine le fait. Or, dans le cas d’espèce, a argumenté la défense du chanteur, le parquet n’avait pas le fait en cause étant entendu que l’incident s’est produit au Kenya sur un territoire étranger. La défense a démontré que seules les images, du reste, issues des faits qui se sont passés à l’aéroport du Kenya ne suffisaient pas pour incriminer Koffi Olomide.
Bien plus, aucune trace de violence n’est visible sur le corps de la danseuse qui ne s’est pas non plus portée plaignante dans cette affaire « brodée de toute pièce », selon les avocats. « Pour que notre justice soit compétente à examiner ce fait-là [Coups de Koffi contre la danseuse], il faut que la victime [la danseuse] se soit plainte avant le parquet ne puisse agir. Il s’est fait que dans le dossier du parquet, il n’y avait pas cet élément fondamental, la plainte de la victime », a expliqué Me Ruiffin Lukoo, l’avocat de Koffi. Et pour terminer, le Kenya n’a pas communiqué de manière officielle avec la  RDC sur cette affaire relativisant ainsi la portée des accusations portées contre la star notamment par des ONG de défense des droits des femmes.
Ces arguments ont pesé et influencé la libération sous caution de la star dont les avocats ont, par ailleurs, démontré qu’elle n’avait aucune raison de se soustraire de la justice. Vedette bien connue ayant ses principaux intérêts en RDC et disposant d’une résidence bien identifiée, le profil d’Antoine Agbepa avait rassuré ses juges qui lui ont finalement  accordé la liberté provisoire sollicitée au grand bonheur de sa famille et de ses fans. Toutefois, cette libération du chanteur ne l’exonère pas des charges qui pèsent toujours sur lui, l’instruction étant censée se poursuivre, apprend-on.  
Pour rappel, le « Jeune Pato » a été filmé, il y a neuf jours, à son arrivée à l'aéroport de Nairobi, en train de donner un violent coup de pied à l'une de ses danseuses. La scène lui a valu des démêlés judiciaires avec la justice congolaise quarante-huit heures après son expulsion du Kenya.                         
Alain Diasso

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