Burundi : la présidentielle s’est tenue malgré les contestations

Environ  3,8 millions de Burundais se sont rendus aux urnes ce mardi 21 juillet pour élire le nouveau président de la République. Presque seul en course, le sortant Pierre Nkurunziza est rassuré de briguer un troisième mandat. 
La présidentielle est boycottée par l’opposition qui dénonce « une mascarade » électorale. Depuis près de trois mois, l’opposition burundaise manifeste contre la candidature du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. Le dialogue entre pouvoir et opposition sous la médiation ougandaise, a été interrompue depuis le week-end pour permettre, selon le pouvoir, la  tenue du scrutin de ce mardi. La veille de l'élection était très agitée.
Dans la nuit de lundi à mardi, des explosions et des tirs ont retenti, provoquant un climat de peur au sein de la population civile.  Malgré la mort des deux personnes dans ces violences, le parti au pouvoir rassure. Pour Willy Nyamitwe, principal conseiller en communication du président Nkurunziza, ces actes terroristes visaient « à intimider les électeurs » burundais.
        Bujumbura doit convaincre l’extérieur  
A quelques heures de l'ouverture du scrutin, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les autorités burundaises à « tout faire pour assurer la sécurité et la tenue pacifique » de l'élection présidentielle. Il a par ailleurs invité « toutes les parties à s'abstenir de commettre toute forme de violence qui pourrait compromettre la stabilité du Burundi et de la région ».
Si du côté des Nations unies, le message a été moins ferme, à Washington, il a été plus dur. Les Etats-Unis ont estimé mardi que la présidentielle au Burundi ne sera pas «crédible», avant d'indexer le gouvernement qui l’a organisée dans un contexte très tendu. «Les Etats-Unis préviennent que des élections tenues dans les conditions régnant actuellement au Burundi ne seront pas crédibles et discréditeront davantage le gouvernement», a indiqué John Kirby, porte-parole du ministre américain des Affaires étrangères, John Kerry.
Enfin, Washington dit regretter le fait que le pouvoir en place n’a pas donné son feu vert à l’entrée avant le scrutin d’observateurs de l’Union africaine en matière de droits de l’Homme.
Fiacre Kombo

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