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La Céni, Commission électorale nationale indépendante, doit
« corriger
les graves erreurs » relevées lors de la présidentielle et des
législatives de novembre 2011 ou « démissionner ». C'est le message
très attendu et très direct, de la conférence épiscopale de la République
démocratique du Congo.Il a été lu aux fidèles le 12 janvier lors d’une messe à
la cathédrale Notre-Dame du Congo à Kinshasa en présence du cardinal
Monsengwo entouré de plusieurs évêques des différents diocèses du pays.
La déclaration de l’Eglise catholique est dure et directe. Elle
dénonce sans détour la fraude, le bourrage des urnes qui a donné un résultat,
selon elle, « pas crédible », puis la répression, les intimidations,
les enlèvements, la militarisation. L’Eglise demande aux forces de police et à
l’armée de « ne pas obéir aux ordres injustes ».
L’épiscopat congolais estime être dans son rôle en prenant cette
position : « Nous ne nous lasserons pas de dénoncer tout ce qui met en péril
l’édification d’un Etat démocratique. L’on ne construit pas un état de droit
dans une culture de tricherie, de mensonge et de terreur ».
Dans cette même déclaration, les évêques appellent les Congolais à
la paix, et à ne pas céder au désespoir et à la violence. C’est la partie du
discours préférée par le pouvoir. Elle conduit le porte-parole du gouvernement
Lambert Mende à adopter un profil conciliant :
« Ils posent des vrais problèmes que tout le monde se pose ici. Et nous
saluons quand même l’appel des évêques à la paix, la justice, et la vérité.
Nous saluons le fait qu’ils n’aient pas suivi les extrémistes qui souhaitaient
opposer les Congolais les uns aux autres à cause des problèmes électoraux ».
C’est dans ce contexte que la Commission électorale va annoncer
que la proclamation des résultats des législatives est reportée. Elle devait
avoir lieu ce vendredi13 janvier.
Par RFI
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