Le fléau du vagabondage dans la Musique congolaise

La musique congolaise se trouve dans une zone de fortes turbulences. Le vagabondage des musiciens prend les allures d’un fléau. Il ne se passe plus un trimestre sans que l’on apprenne que tel musicien, tel animateur, tel instrumentiste ou encore telle danseuse a quitté tel orchestre pour tel autre, soit pour monter son propre groupe musical, ou pour une carrière en solo.
Zaïko Langa-Langa de Jossart Nyoka Longo, Nouvelle Ecrita de Papa Wemba, Wenge Musica Maison Mère de Ngiama Werrason, Wenge BCBG de J-B Mpiana, Wenge Tonya Tonya d’Adolphe Domiguez Lodi, Les Marquis de Maison Mère de Jus d’Eté Mulopwe, Quartier latin international de Koffi Olomide et, tout récemment, Cultur’A Pays Vie de Félix Wazekwa, en ont déjà fait les frais.

Ces déconfitures, entretenues souvent par des mains obscures, portent des coups parfois fatals aux orchestres. Les agendas des productions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, ou encore la sortie des albums sur le marché des disques sont bousculés.Pour pallier cette pandémie, certains leaders ont résolu de recruter des groupes des jeunes préparés pour la relève des oiseaux voyageurs. Ces jeunes, considérés comme des pépinières, sont intégrés dans la Cour des Grands où ils jouent en doublure. Leur appellation varie selon les leaders.

Dans Wenge Bcbg, on les appelle des « Ppu » chez Werrason, il s’agit de l’ « Opération Dragon » , s’inspirant des Catholiques, Papa Wemba les a baptisés « Bana Malongi ». Prenant en compte leur âge, Koffi Olomide a préféré le terme de « Mineurs »...

Commentaires