Les mois de juin et août 2007 sont marqués dans les annales de l’orchestre Cultur’A Pays Vie par le départ en deux vagues de cinq membres : d’abord le directeur artistique et l’animateur Gesac (en juin), puis trois musiciens (en août). Un coup fatal du duo Koffi Olomide–Kafé Tshimanga. Objectif : mettre Félix Wazekwa à genou.La déconfiture de ces trois musiciens de bonne facture la veille de la première production de Wazekwa à la Foire internationale de Kinshasa (Fikin) a été interprétée par les mélomanes de Kinshasa comme étant la fin de l’histoire de spécialiste du Verbe.Mais hélas, contre toute attente, Wazekwa a puisé dans sa pépinière de jeunes talentueux qui se sont produits de façon à faire enterrer les cinq musiciens ayant incorporé le Quartier latin international. Samedi 25 août dernier, ces jeunes et leur leader ont récidivé, refermant ainsi définitivement la porte de ces cinq musiciens égarés, comme l’armée égyptienne engloutie dans la mer Rouge.
La question que l’on peut se poser à présent est celle de savoir si les commanditaires de ces départs massifs ont réussi leur coup fourré. Car l’objectif qui était de mettre Félix Wazekwa à genoux semble avoir échoué. Les deux productions de la Fikin en sont les preuves. De même que l’invitation de Cultur’A Pays Vie en Tanzanie.
L’autre question qui nous passe à l’esprit est celle de savoir combien de temps ces anciens sociétaires de Cultur’A Pays Vie feront-ils dans le Quartier Latin International. En d’autres termes : Koffi fera-t-il mieux que Wazekwa ? Nous nous demandons si ces pigeons voyageurs se sont bien informés, ne fût-ce que par curiosité, auprès de Lola Muana, Bouro Mpela, Fally Ipupa, Ferre Chair de poule, Soleil Wanga, Modogo Abarabwa sur le « modus vivendi » de leur nouveau patron ? Nous craignons qu’ils ne puissent déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul, et hypothéquer ainsi leur carrière. Ils sont, pensons-nous, sacrifiés sur l’autel des intérêts égoïstes et des règlements des comptes des deux leaders.
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